Un tribunal tunisien emprisonne les journalistes Basis et Al-Zaghidi et fixe une date pour leur procès

15/05/2024|Dernière mise à jour: 15/05/202423h41 (heure de La Mecque)

Un juge du tribunal de première instance de Tunisie a décidé l’incarcération des deux journalistes de la radio privée IFM, Burhan Basseis et Murad Al-Zughidi, avec un procès prévu mercredi prochain.

Le porte-parole du ministère public, Mohamed Zaitouneh, a déclaré à l’Agence France-Presse que les journalistes arrêtés sont soupçonnés de publier des informations contenant des données personnelles et de fausses nouvelles à des fins de diffamation et d’abus.

Les forces de sécurité tunisiennes ont arrêté samedi dernier Bseis et Zaghidi à la suite de propos dans lesquels ils critiquaient la situation générale dans le pays, soupçonnés du délit de « diffusion d’informations contenant des données personnelles et d’attribution de fausses informations dans le but de diffamer autrui », selon le décret. 54.

L’avocat Ghazi Mrabet a déclaré que l’enquête menée auprès des deux journalistes comprenait des questions sur les déclarations radiophoniques et les articles de blog sur la plateforme Facebook.

L’arrestation de Murad Al-Zughidi et Burhan Bseis intervient au lendemain de l’arrestation de l’avocat Sania Al-Dahmani pour une accusation similaire, après que les forces de sécurité ont pris d’assaut le siège de l’Ordre des avocats de la capitale tunisienne.

Avant-hier, les forces de sécurité ont de nouveau pris d’assaut le siège du barreau et arrêté l’avocat Mahdi Zaqrouba, accusé d’avoir agressé le personnel de sécurité.

Le Syndicat des journalistes a condamné l’arrestation d’Al-Zughidi et Bassis et a déclaré qu’ils risquaient une peine de prison pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison et une amende de 50 000 dinars, et a exigé la fin des poursuites contre les journalistes en vertu du décret 54.

Les avocats ont mené une grève générale pour protester contre l’assaut contre le siège de leur syndicat dans la capitale et ont proposé des mesures d’escalade.

En 18 mois, plus de 60 personnes, dont des journalistes, des avocats et des opposants, ont fait l’objet de poursuites judiciaires en vertu du décret 54 émis par le président tunisien Kais Saied à la mi-septembre 2022.

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