Ministre des Transports : Le maintien de la continuité de l’activité de transport des phosphates passe par l’acquisition de 400 nouveaux véhicules d’ici 2027

Ministre des Transports : Le maintien de la continuité de l'activité de transport des phosphates passe par l'acquisition de 400 nouveaux véhicules d'ici 2027
Dans l’après-midi du mardi 14 mai 2024, la Commission des Finances et du Budget a tenu une séance au cours de laquelle elle a entendu le Ministre chargé de la gestion du ministère des Transports au sujet d’un projet de loi portant approbation de l’accord de prêt conclu le 22 février. 2024 entre la République Tunisienne et le Fonds Saoudien pour le Développement pour contribuer au financement du projet de renouvellement et de développement ferroviaire pour le transport du phosphate.
Au début de la séance, le ministre a souligné l’importance du transport ferroviaire et son rôle efficace dans le dynamisme économique, notant que le transport ferroviaire du phosphate connaît des difficultés structurelles qui se sont aggravées ces dernières années, ce qui a conduit le secteur à ne pas pouvoir remplir pleinement son rôle.
Elle a expliqué que la question nécessite d’élaborer un plan visant à restaurer progressivement le modèle d’activité en développant la machine de production, en s’attaquant radicalement aux conditions actuelles et en créant un changement qualitatif dans le niveau des services de transport ferroviaire, en s’orientant vers la modernisation du réseau de transport pour renforcer le secteur des phosphates et restaurer sa compétitivité mondiale.
Les effets positifs de cette marche sur la balance commerciale et sur les équilibres financiers de la Société Nationale des Chemins de fer se sont confirmés.
Il a également indiqué que le transport du phosphate par chemin de fer représente 40% des revenus de l’entreprise, à travers le transport de pas moins de 8 millions de tonnes par an au cours de la période précédant l’année 2011, mais cette activité a décliné en raison de la baisse du rythme de production et de la l’usure des infrastructures et des équipements.
Elle a indiqué qu’elle s’élève actuellement à environ 1,6 million de tonnes par an, ce qui représente environ 50% de la production de phosphate, qui est transportée des mines de Redeyef, Metlaoui, Umm Al-Arais, Al-Madhaila, Suhaib et Kaf Al-Dour, vers les usines de conversion du complexe chimique, la Société tuniso-indienne des engrais et les ports d’exportation.
Il a indiqué que l’activité liée aux quantités de phosphate transportées au cours de la période s’étendant entre les années 2011 et 2023 a diminué de 2,5 millions de tonnes à 1,6 millions de tonnes par an, et que les quantités transportées de phosphate commercial au cours des cinq premiers mois de l’année en cours s’élève à 565 mille tonnes, contre 622 mille tonnes au cours de la même période en 2023, soit une baisse estimée à 9%.
Ensuite, il a passé en revue les raisons de la baisse de l’activité du transport ferroviaire du phosphate depuis 2011, qui sont notamment représentées par la vétusté du parc de véhicules destinés au transport du phosphate, le faible taux de préparation de ces véhicules, la fréquence des -des interventions sur le chemin de fer, dans les mines de la Société des Phosphates de Gafsa, dans les usines du Complexe Chimique Tunisien, et dans les centres maritimes, et les coupures de la Ligne N° (13) et de la Ligne N° 21 pendant de Longues périodes, en plus à la pénurie de pièces de rechange pour les véhicules et locomotives anciens, au faible taux de préparation des nouvelles locomotives et à l’interruption des lignes n° (15) et n° (16).
Elle a ajouté que parmi les raisons figurent l’incapacité de l’usine de Tifaret à rétablir son rythme normal de déchargement, l’indisponibilité des équipements de transport dans la mine de Suhaib dans la plupart des cas, l’interruption du projet de construction d’ateliers de maintenance des équipements dans la région de Gafsa en tant que résultat de sit-in répétés, et du non-respect par l’entrepreneur de ses obligations de finaliser la transaction, outre le manque de pièces de rechange pour certains véhicules de transport du phosphate, ainsi que des difficultés liées à l’exploitation de la station de Metlaoui et au mouvement. des trains pendant les opérations de transport à la mine.
Il a passé en revue les mesures nécessaires pour rétablir le rythme normal de l’activité du transport ferroviaire de phosphate, telles que l’accélération de l’acquisition de pièces de rechange, la reprise du rythme normal de déchargement du phosphate à l’usine de Tifaret, le règlement du dossier des nouvelles locomotives avec le fournisseur américain et l’intensification des opérations. coordination avec la Société des Phosphates de Gafsa et le Complexe Chimique pour développer et améliorer le système de remplissage et de déchargement et finaliser les investissements liés au renouvellement du Réseau Sud de Transport des Phosphates.
Il a indiqué que l’atteinte d’une cadence de transport de 4,5 millions de tonnes dans les années à venir et le maintien de la continuité de l’activité de transport de phosphate nécessitent l’acquisition de 400 nouveaux véhicules d’ici 2027. Il a indiqué que l’entreprise est en train de préparer les documents de spécifications pour solliciter des offres, en plus de poursuivre l’entretien du parc actuel de véhicules et de locomotives. Il a également fourni des données sur le projet de renouvellement et de développement ferroviaire pour le transport du phosphate dans ses première et deuxième parties, en clarifiant les étapes d’achèvement du projet, sa cartographie, ses objectifs, son coût et son plan de financement.
Au cours de la discussion, les représentants ont soulevé de nombreuses questions liées, notamment, à la manière de transporter le phosphate souterrain de manière respectueuse de l’environnement et en s’appuyant sur l’énergie solaire, à l’état des locomotives, à la pénurie de pièces de rechange pour de nombreux véhicules et aux travaux sur la gouvernance de l’attribution des contrats liés au ferroviaire à travers la bonne préparation des spécifications et l’examen de la question liée aux informations générales afin de choisir le fournisseur optimal.
Les intervenants ont appelé à des efforts concertés pour résoudre tous les problèmes en suspens, notamment sociaux et sanitaires, afin de redonner au phosphate son mode d’activité avant 2011. Ils ont également souligné l’importance d’établir une stratégie claire et à long terme concernant transport du phosphate par chemin de fer. Ils ont demandé à obtenir des informations sur les réserves de phosphate de Gafsa. Un certain nombre de représentants ont souligné la nécessité de renforcer le transport ferroviaire dans plusieurs régions internes.
Dans sa réponse, la Ministre a expliqué que le dossier des phosphates est suivi en permanence par la Présidence de la République, le Conseil National de Sécurité et le Conseil des Ministres, soulignant la nécessité de travailler selon un équilibre délibéré entre l’amélioration de la situation actuelle et la prise en compte de la situation actuelle. compte des capacités financières de l’État, avec une coordination continue entre toutes les parties impliquées dans le secteur. Elle a expliqué qu’il y a un suivi opportun de l’activité de transport des phosphates, avec la responsabilité de toutes les parties, chacune dans leur juridiction, soulignant le renforcement de la gouvernance dans le secteur.
Concernant la modification des lois liées au domaine des ports maritimes et à l’acquisition de pièces de rechange, elle a indiqué que des travaux sont en cours pour les préparer de manière participative et les référer dans les plus brefs délais.
Il a fourni des informations sur la ligne ferroviaire à de nombreuses parties, en coordination avec la société civile pour éviter les objections et les perturbations avant l’achèvement des projets, et a fourni les fonds nécessaires auprès des donateurs. Il a également examiné un certain nombre de projets liés à la préparation et à l’utilisation d’anciennes locomotives, à l’acquisition de nouveaux wagons, à la réhabilitation des infrastructures, ainsi qu’au renouvellement et au renforcement du chemin de fer, ainsi que du parc de transport ferroviaire.
A l’issue de la session, la commission a approuvé ce projet de loi.

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