Libération : La situation des droits humains en Tunisie se détériore

Le journal français Libération a déclaré que la situation des droits de l’homme en Tunisie s’aggrave de jour en jour, la plus haute autorité du pays insistant sur la mise en œuvre de sa politique et affrontant les opposants avec une main de fer.

Le journal ajoute que la colère des avocats tunisiens a atteint le point de manifester contre la politique du président Kais Saied, l’accusant d’accroître la répression contre ses opposants, notamment les membres de leur syndicat.

Des centaines d’avocats se sont rassemblés il y a quelques jours, scandant : « Liberté, liberté, le régime policier est fini » pour dénoncer les violences contre l’un de leurs confrères, l’avocat Mehdi Zaqrouba, transporté en urgence à l’hôpital en ambulance alors que le juge était l’écouter.

L’avocate Sonia Dahmani a également été interpellée au siège du syndicat et en direct devant les caméras de la chaîne France 24. Force est de constater que l’ambiance était très tendue entre les avocats et les forces de l’ordre, et l’intensité accrue par la publication du Syndicat national. l’Ordre des Avocats de Tunisie d’un communiqué de presse dans lequel il confirme que « Mahdi Zaqrouba a été soumis à des actes de torture ». Il a été arrêté et détenu au cabinet du juge.

Accusations

Cependant, le ministère tunisien de l’Intérieur a par la suite nié avoir recours à tout type de torture et a menacé de poursuivre en justice toute personne souhaitant fausser le travail de la police. De son côté, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a condamné, vendredi, ce qu’il a qualifié d’« intimidation et de harcèlement » auxquels sont exposés les avocats.

Libération a cité l’avocat Nizar Al-Toumi qui a déclaré : « Battre un avocat est une violation des droits des citoyens. Comment pouvons-nous défendre pacifiquement les Tunisiens si nous avons peur que la dictature rassemble ses rangs et nous devons nous y opposer avec force et immédiatement ? comme il l’a dit.

Quant à l’avocat Najeh Hosni, il a déclaré : « Il est triste de constater que la mobilisation est faible. Nous, qui avions 18 à 20 ans au moment de la révolution, n’accepterons pas un retour à la dictature, à la case départ. »

Libération rappelle l’incident de la couverture du drapeau tunisien à Radès, il y a quelques jours, dans une piscine où se déroulait une compétition de natation ouverte, en application d’une sanction infligée par l’Agence Mondiale Antidopage pour non-respect par la Tunisie des règles légales. réglementation qui le régit.

Le président Kais Saied est arrivé sur les lieux, a chanté l’hymne national et a pleuré, debout devant le drapeau tunisien et les caméras, et a décrit ce qui s’est passé comme un « crime odieux et impardonnable ».

« Diabolisation de la société civile »

Selon le site Internet du président Saied, 9 personnes sont jugées, dont le président de la Fédération tunisienne de natation et le directeur général de l’Agence nationale antidopage, pour « complot contre la sécurité intérieure de l’État » et « agression publique contre le drapeau tunisien. Ce sont des peines qui exposent ceux qui les portent au risque d’une peine de mort avec sursis.

Libération poursuit : « Dans un état de stupeur totale, l’Agence mondiale antidopage a demandé la libération immédiate de l’accusé. »

Le journal français confirme que la ligne dure de Kais Saied réconforte ses partisans qui sont sortis manifester « pour la défense de la science et contre les ingérences étrangères ».

Le président Saied avait évoqué il y a quelques jours l’arrivée d’un montant de 683 millions d’euros de l’étranger pour parvenir à certaines organisations de la société civile entre 2011 et 2023. Certains partisans de Saied accusent les associations de travailler pour des intérêts étrangers.

Libération a cité Sonia Ben Masoud, militante de l’Association tunisienne des femmes démocrates, affirmant que « le chiffre évoqué par le président sort de nulle part », expliquant qu’il vise à « diaboliser la société civile et inciter la population » à s’y opposer. en particulier les organisations non gouvernementales qui s’occupent des immigrants illégaux.

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