Aujourd’hui, mercredi, la capitale tunisienne a été témoin d’une manifestation organisée par le Décanat des Avocats pour dénoncer ce qu’il a qualifié de restrictions imposées aux avocats dans l’exercice de leurs fonctions, tandis qu’un candidat à la présidentielle emprisonné a décidé de boycotter ses séances d’instruction, dans une démarche qualifiée d’escalade. .
La manifestation a débuté devant le tribunal de première instance de Tunis, au cours de laquelle les avocats ont brandi des slogans appelant à la fin des restrictions imposées aux avocats et à l’octroi de toutes les garanties d’un procès équitable.
L’autorité a déclaré, dans un précédent communiqué, avoir été témoin de graves violations contre les avocats, de restrictions imposées à ceux-ci dans l’exercice de leurs fonctions et de menaces de poursuites et de sanctions contre certains d’entre eux, selon le communiqué, qui appelle à une réforme du système judiciaire. et répondre aux demandes professionnelles des avocats dans les plus brefs délais.
Dans le même contexte, le candidat à l’élection présidentielle Ayachi Zammal (43 ans) a décidé de boycotter toutes les séances d’enquête avec lui, dans le but de mettre fin à ce qu’il a qualifié de procès politiques contre lui, soulignant son adhésion à son droit de mener ses élections. faire campagne librement, comme il l’a dit.
Zamal a attribué sa décision, dans un communiqué publié sur sa page, à la campagne d’enquêtes contre lui et à la création de dossiers et de dossiers vides et fabriqués contre lui, les transformant en une série sans fin, selon le communiqué, qui considère que ces les enquêtes et procès politiques visaient à épuiser Zamal et à l’empêcher de mener à bien sa campagne électorale.
Des dizaines de cas
La défense de Zamal avait précédemment confirmé que son client faisait face à des dizaines de cas dans plusieurs gouvernorats du pays pour avoir fabriqué des recommandations pour sa candidature aux élections, qualifiant ces accusations de malveillantes et fabriquées, et qu’elles visent à pousser son client à se retirer. de la course à la présidentielle.
Outre le président sortant Kais Saied, la Commission a accepté les nominations de Zamal, arrêté et poursuivi pour « forge de recommandations », et de Zuhair Al-Maghzawi (59 ans), ancien représentant parlementaire et leader du parti de gauche « Mouvement populaire.
Saeed monopolise le pouvoir dans le pays depuis juillet 2021 et cherche à remporter un second mandat lors des élections au cours desquelles la Commission électorale a exclu 3 candidats de la course malgré l’approbation par le tribunal administratif de la légitimité de leurs dossiers de candidature.
Vendredi dernier, plus d’un millier de personnes, dont une majorité de jeunes et de femmes, ont manifesté dans la capitale Tunis, « pour la défense des droits et libertés ». Un groupe d’organisations comme le Réseau tunisien des droits et libertés et la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme ont appelé à la manifestation.
Au moins 20 opposants sont en prison, dont le leader du Mouvement Ennahda, Rached Ghannouchi, et le chef du Parti constitutionnel libre, Abeer Moussa, ainsi que d’anciens ministres, députés et hommes d’affaires, depuis le printemps 2023 pour diverses raisons. accusations, notamment de « complot contre la sécurité de l’État ».