Un candidat à la présidentielle a été de nouveau arrêté en Tunisie quelques minutes après sa libération

Les avocats et l’équipe de campagne du candidat à la présidentielle tunisienne Ayachi Zamal ont déclaré que la police l’avait de nouveau arrêté quelques minutes seulement après sa sortie de prison, sur la base d’une décision judiciaire.

Mahdi Abdel Jawad, membre de la campagne électorale de Zamal, a déclaré à Reuters : « Une escouade de la Garde nationale l’a kidnappé dans un lieu inconnu dont nous ignorons l’existence ». Les avocats Abdel Sattar Al Masoudi et Dalila Bin Mubarak ont ​​également confirmé que Zamal avait été kidnappé immédiatement après sa libération de la prison de Burj Al Amri.

Avant sa nouvelle arrestation, l’agence tunisienne Africa News (gouvernementale) a rapporté que Zamal (43 ans) avait été libéré et que l’examen du dossier retenu contre lui avait été reporté au 19 septembre en réponse aux demandes de la défense.

Zamal a été arrêté lundi dernier, soupçonné d’avoir participé à la falsification de documents liés à son dossier de candidature à l’élection présidentielle prévue le 6 octobre prochain, au cours de laquelle il affrontera le président sortant Kais Saied et l’ancien député parlementaire Zuhair Al-Maghzaoui.

La justice a alors émis un mandat d’arrêt contre Zamal pour 48 heures, puis hier jeudi, il a comparu devant le tribunal de première instance du gouvernorat de la Manouba, pour ordonner sa libération et reporter l’examen du dossier retenu contre lui.

Zamal est l’un des trois candidats approuvés sur la liste finale annoncée lundi dernier par la Commission électorale pour concourir à la course présidentielle.

Il convient de noter que la Commission électorale – que les opposants et les défenseurs des droits de l’homme considèrent comme partiale à l’égard du président Saied – a rejeté une décision contraignante du tribunal administratif de renvoyer 3 candidats dans la course électorale, à savoir l’ancien leader du mouvement Ennahda, Abdel Latif. Al-Makki, l’ancien chef du parti « Congrès pour la République », Imad Al-Daymi, et Munther Al-Zanaidi, l’ancien ministre de l’époque du défunt président Zine El Abidine Ben Ali.

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