
La Commission des Finances et du Budget a tenu une séance au cours de laquelle elle a entendu les représentants de la Banque de Financement des Petites et Moyennes Entreprises sur le projet de loi relatif à la lutte contre l’exclusion financière.
Au début de la séance, le Directeur général de la Banque et ses membres ont présenté la création d’une banque de financement des petites et moyennes entreprises depuis 2005. Il a expliqué que la banque finance des projets d’entreprises dont le coût d’investissement varie entre 100 mille et 15 millions de dinars, précisant qu’elle est intervenue pour financer environ 1.700 projets avec un coût d’investissement de 1.130 millions de dinars. Les prêts remboursés se sont élevés à environ 440 millions de dinars. Il a également souligné que 68% des interventions incluaient des zones de développement régional. D’autre part, il a considéré que le financement de projets conjointement avec d’autres banques était l’une des raisons pour lesquelles il n’était pas possible de financer environ 900 projets que d’autres banques commerciales refusaient de financer.
Il a expliqué que les procédures d’octroi de prêts de la banque diffèrent de celles des banques commerciales car la Banque de financement des petites et moyennes entreprises supporte de nombreux risques en finançant la création et l’expansion de projets.
Il a également indiqué que le pourcentage de créances classées atteint jusqu’à présent 88%, le taux de recouvrement ne dépasse pas 25% et le pourcentage de couverture de la dette est d’environ 56%. Il a ajouté qu’en 2016, la banque a introduit des réformes pour améliorer les performances liées à la politique de prêt, aux risques et à la couverture, ce qui a permis de réduire le pourcentage de dettes non performantes à 20%, le pourcentage de couverture des projets a dépassé 90% et le redressement. le taux dépassait 80 %.
Il a ajouté que, conformément à la loi de finances de 2024, la banque a été soutenue à travers des mesures visant à augmenter le capital de l’institution dans le but de l’aider à corriger sa situation financière et à trouver des solutions aux difficultés financières structurelles résultant de l’accumulation des années. 2020 et 2023.
Au cours de la discussion, les membres de la commission se sont enquis du rôle de la banque dans la lutte contre l’exclusion financière et de l’opinion de ses dirigeants par rapport au projet de loi y afférent. Ils se sont également interrogés sur la possibilité d’élargir le champ d’intervention de la banque aux microprojets actuellement financés par les institutions de microfinance, ainsi que sur la possibilité de modifier la stratégie de la banque pour fournir des services commerciaux.
Les demandes des représentants ont porté sur le rôle de la banque dans la réglementation des jeunes entrepreneurs et sur la classification de la Banque centrale concernant les dettes classifiées qui ne permettent pas aux institutions de mener à bien leurs projets.
Dans leurs réponses, les participants ont souligné l’importance du rôle d’accompagnement, notamment au profit des jeunes entrepreneurs qui souhaitent créer leur propre petite et moyenne entreprise, ou qui souhaitent agrandir et développer leur entreprise, ou encore des porteurs de projets qui rencontrent des difficultés à maintenir la continuité de l’entreprise en raison de la complexité des procédures administratives et de la faiblesse des qualifications de gestion des jeunes entrepreneurs, en raison du manque d’expérience dans le domaine des affaires et du manque d’institutionnalisation de la culture de l’initiative.
Ils considèrent que l’exclusion financière ne peut s’incarner que dans le fait que la banque n’accorde pas de prêts pour financer des projets qui n’entrent pas dans le champ de son intervention. Ils ont ajouté que la situation actuelle sera diagnostiquée et que des travaux pourront être faits pour changer la politique de la banque à l’avenir et les normes de comportement en matière de financement de projets sans la participation d’autres banques, tout en travaillant à la création de nouveaux produits similaires aux banques commerciales.
Concernant le rapport entre l’activité de la banque et le projet de loi proposé, ils ont souligné qu’il existe une grande intersection entre l’esprit de la loi et celui de la Banque de Financement des Petites et Moyennes Entreprises du fait qu’elle finance des projets au sein des autorités internes. , en plus de son rôle important dans le domaine du briefing, du diagnostic, de l’accompagnement et de l’accompagnement depuis l’idée jusqu’à la réalisation du projet.