A l’occasion de sa participation au Sommet du Futur, Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens de l’étranger, est intervenu, le 22 septembre 2024, dans le dialogue interactif sur la transformation de la gouvernance internationale pour accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour un développement durable. Développement.
A cette occasion, il a souligné que la structure financière internationale mise en place après la Seconde Guerre mondiale n’avait pas rempli son mandat de fournir un filet de sécurité financière aux pays qui en avaient besoin et n’avait pas facilité l’accès à un financement suffisant et à long terme. Pour aider les pays en développement à se redresser et à atteindre leurs objectifs de développement durable, elle a continué à fonctionner dans une logique de profit. Elle est uniquement basée sur la réalisation de gains à court terme qui passent avant les intérêts des pays riches.
Le ministre a également ajouté qu’à l’heure où de nombreux pays en développement traversent de graves difficultés financières après avoir épuisé leurs capacités à faire face aux répercussions catastrophiques de la pandémie de Covid, ils se retrouvent contraints soit de se conformer aux conditions de la Banque monétaire internationale, même si cela se fait au détriment de leur paix sociale, ou pour emprunter à prix coûtant sur les marchés financiers. Les taux d’intérêt payés par les pays développés sont plusieurs fois plus élevés, notamment à la lumière de la dépendance excessive aux évaluations des agences de notation de crédit qui opèrent en dehors du pays. cadre de tout contrôle et perpétuer une mentalité utilitariste qui organise l’éligibilité à l’accès aux financements concessionnels en fonction de la capacité de remboursement des pays et non en fonction de leurs besoins, conditions et priorités.
Le ministre a également souligné que l’une des manifestations de l’échec et de l’injustice du système financier est que les pays en développement se retrouvent obligés d’affecter au service de leur dette une part importante de leurs revenus qui dépasse souvent leurs dépenses dans les services de base tels que la santé, l’éducation. , et la protection sociale, ajoutant que ces pays en ont assez du coût excessif des emprunts, du fardeau de la dette et des décisions qui les concernent. L’avenir de ses peuples se décide en dehors de ses frontières, dans des cercles étroits au sein desquels il n’a aucune représentation significative.
Le ministre a conclu son intervention en soulignant qu’il est dans l’intérêt de tous les pays, en développement et développés, d’accélérer la réforme de la structure financière internationale et d’établir un nouvel ensemble de règles et d’institutions pour raviver la confiance entre le Nord et le Sud, dans l’action multilatérale. , et dans le système des Nations Unies, qui reste notre dernier recours pour faire face aux crises, permettant de réduire les différences entre les peuples, d’éradiquer la pauvreté, de parvenir à la stabilité dans le monde et d’établir un avenir meilleur pour les générations actuelles et futures.