Les besoins financiers, entre rééchelonnement des prêts ou réemprunts, pour environ 9.805 petites et moyennes entreprises enregistrées auprès du centre d’information de la Banque centrale de Tunisie, sont estimés à environ 300 millions de dollars américains, selon ce qu’a indiqué le ministre de l’Economie et Planification, Faryal Al-Warghi. Al-Warghi a déclaré mercredi dernier, devant la commission des finances et du budget du Parlement, que ces institutions ont connu un déclin notable pendant la crise du Corona, en plus de recevoir un soutien limité de la part du gouvernement, compte tenu des pressions majeures exercées sur les finances publiques en raison de cette crise, puisqu’ils n’ont bénéficié que de 450 millions de dinars, soit 0,4 million de dinars pour cent du produit intérieur brut. En raison de la détérioration de l’activité économique, ces institutions ont commencé à se plaindre de difficultés majeures à obtenir de nouveaux financements auprès des banques afin de reprendre leurs activités ou de rééchelonner leurs dettes. Le ministre a expliqué que, compte tenu de la situation critique de liquidité à long terme à laquelle sont confrontées les petites et moyennes entreprises, et dans le but de faciliter leur accès à de nouvelles opportunités de financement à plus long terme leur permettant de surmonter le risque de fermeture, des travaux ont été menés pour prévoir une ligne de financement de 120 millions de dollars américains pour couvrir les besoins d’environ 900 institutions répondant aux conditions et critères nécessaires pour bénéficier d’un montant moyen de prêt de rééchelonnement ou d’un nouveau prêt de 500 000 dinars tunisiens.
Il est à noter que la ligne de financement, estimée à 120 millions de dollars américains, soit l’équivalent de 115,9 millions d’euros, fait l’objet d’un accord de prêt conclu le 10 février 2023 entre le gouvernement tunisien et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, dans le cadre de la ligne de financement liée au projet d’appui aux petites et moyennes entreprises pour la relance économique.
Selon Al-Warghi, la législation actuelle considère les petites et moyennes entreprises dont les investissements ne dépassent pas 15 millions de dinars. Ces institutions représentent un moteur majeur de l’activité économique privée en Tunisie en termes de capacité à créer des emplois. Leur nombre au cours de l’année 2019, avant la pandémie du Corona, a atteint environ 99.472 institutions, avec un taux d’emploi d’environ 32,4%, selon l’agence. Rapport du Comité des finances.
La Chambre des représentants du peuple tiendra, mardi 23 juillet, une séance plénière pour approuver deux projets de loi, dont ceux relatifs à l’approbation du contrat de financement conclu le 18 mars 2024 entre la République tunisienne et la Banque européenne d’investissement, relatif au Prêt accordé à la République Tunisienne pour contribuer à la création d’une ligne de financement au profit des petites et moyennes entreprises à des fins de relance. Le projet économique s’élève à un montant total de 170 millions d’euros.
Al-Warghi a expliqué, lors d’une audition tenue par la Commission des Finances et du Budget de la Chambre des Représentants du Peuple, concernant le projet de loi susmentionné, que celui-ci s’inscrit dans le cadre de l’apport du soutien financier nécessaire à ces institutions pour surmonter leurs difficultés financières et restaurer leur modèle d’activité. Elle a déclaré que le montant du prêt sera distribué à hauteur de 70 pour cent aux institutions qui emploient moins de 250 travailleurs et de 30 pour cent aux institutions de taille moyenne qui emploient entre 250 et 3.000 travailleurs. Elle a indiqué que 30 pour cent de ces montants seront alloués collectivement au financement de projets qui contribuent à l’inclusion sociale, tels que le soutien à l’égalité des sexes, le soutien à l’emploi et à l’initiative privée des jeunes, le soutien aux institutions situées dans les zones prioritaires, le soutien à l’économie verte et la lutte contre la pauvreté. changement climatique. Elle a souligné, d’autre part, que l’une des conditions pour bénéficier de ce financement est la disponibilité d’une stratégie claire pour l’institution et ne bénéficiant pas d’un soutien préalable de l’État pour faire face à la pandémie de Corona, et le montant des prêts de les établissements concernés auprès des banques commerciales variaient entre 150 mille et 15 millions de dinars, et adoptant une classification pour ces établissements comprise entre 0 ou 15 millions de dinars après la pandémie, en plus de ne pas dépasser un certain pourcentage pour les dettes classées. Pour leur part, les représentants ont souligné la nécessité de fournir des garanties pour que ce prêt ne soit pas destiné à financer l’appui budgétaire, compte tenu de l’importance de ces institutions dans le tissu économique, puisqu’elles fournissent environ 40 pour cent des emplois. L’un des représentants a estimé que les conditions pour bénéficier de ce financement sont subjectives, d’autant plus qu’environ 80 pour cent des petites et moyennes entreprises se plaignent de difficultés financières et qu’un pourcentage important de dettes classées les empêche de bénéficier de ce soutien financier, même s’ils sont prometteurs. et des institutions rentables. D’autres représentants ont évoqué l’importance d’adopter une définition unifiée des petites et moyennes entreprises, en particulier à la lumière des nombreuses définitions en circulation, comme celle de l’Institut national des statistiques et d’autres. D’autre part, les représentants se sont enquis des raisons qui ont conduit à exclure la Banque de Financement des Petites et Moyennes Entreprises et la Banque Tunisienne de Solidarité du groupe des banques qui ont été choisies pour gérer cette ligne de financement, malgré leur importance dans l’accompagnement de ces institutions. Concernant la définition des petites et moyennes entreprises, le ministre a déclaré que le nombre de devises ne peut pas être considéré comme un critère de discrimination, étant donné que certaines institutions à faible capacité opérationnelle réalisent des bénéfices qui dépassent les bénéfices des institutions à forte capacité opérationnelle. Elle a ajouté que dans le cadre de ce projet de loi, la définition de financier a été adoptée. Les représentants de la Banque centrale ont déclaré que la Banque européenne d’investissement ne finance que 50 pour cent du coût du projet, soulignant que le problème réside dans la définition des petites et moyennes entreprises et du financement.
Ils ont souligné que la Banque européenne d’investissement traitait directement avec les banques, mais que la situation actuelle des banques la faisait traiter directement avec l’État, soulignant dans ce contexte la nécessité de restructurer de nombreuses banques pour les rendre capables de mobiliser des financements. Concernant l’orientation du prêt pour soutenir le budget, le ministre a confirmé que ce financement n’est pas destiné à soutenir le budget, étant donné qu’il a été convenu avec le financier dans les termes du contrat de retirer le montant en 10 versements en fonction des conditions préalables aux retraits. tels que la présentation d’une lettre d’encadrement dans le contrat de financement et la présence d’une unité de gestion en Le projet se situe au sein de la Banque Centrale de Tunisie. Il est à noter que la commission a examiné, au cours de la même séance, un projet de loi relatif à l’approbation du. accord de prêt conclu le 17 avril 2024 entre le gouvernement de la République tunisienne et le gouvernement de la République italienne, relatif au programme d’appui au budget général de l’Etat tunisien, qui sera examiné par la séance plénière prévue mardi prochain.
Source:Watt