Le journal Le Monde a déclaré que le déclin « antilibéral » est sans fin en Tunisie, et l’a décrit comme un revers étonnant vers la tyrannie qui détruit les acquis de la transformation démocratique intervenue en 2011. Il a estimé que les élections présidentielles prévues dimanche représentent une nouvelle phase. dans la précipitation imprudente du président Kais Saied vers la consolidation de son pouvoir personnel.
Le journal explique dans son éditorial que le président Saied – dont l’Europe a fait un partenaire distingué dans les politiques de confinement de l’immigration – dispose de la constitution et des lois selon ses caprices, et abroge tous les textes juridiques qui entravent son ambition, comme sa modification du scrutin électoral. loi de dernière minute pour dépouiller le pouvoir judiciaire administratif de ses pouvoirs en matière de litiges liés aux fonds publics.
Le Monde s’interroge : Kais Saied a-t-il senti le tournant pour recourir à cette nouvelle force juridique ? Craignait-il un éventuel renversement de sa fortune électorale au point de recourir à l’élimination de ses rivaux les plus sérieux sous de faux prétextes ?
Le journal ajoute que les élections du 6 octobre se déroulent dans une ambiance malheureuse, puisque Saied ne compte que deux candidats, dont l’un vient d’être condamné à 12 ans de prison pour « falsification de parrainage ».
Le journal a constaté que la scène politique dans la « Tunisie de Qais Saied » n’est qu’un champ de ruines. Environ 170 militants de l’opposition et citoyens critiques sont désormais en prison, selon Human Rights Watch, et les médias sont muselés et les associations sont muselées. restreint. Saied justifie cette escalade répressive comme une poursuite de complots tissés de l’extérieur.
Du divin sauveur au tyran
Selon le journal, personne n’a prêté attention aux anciennes positions hostiles de Saied à la démocratie représentative et aux organismes intermédiaires, car son rejet des erreurs de la période de transition, de la corruption, de l’insécurité et de la détérioration sociale et économique a aveuglé la majorité de la société tunisienne. elle s’est donc livrée à ce divin sauveur qui s’est transformé en un dirigeant tyrannique qui a causé de profonds dommages à la personnalité politique de la Tunisie, ce qui a donné naissance à l’espoir du « Printemps arabe ».
Ce qui aggrave le sort des Tunisiens, c’est que la France et l’Europe regardent avec indifférence l’aventure risquée de Saïed, malgré l’embarras murmuré par les diplomates européens, qui n’a que peu de poids face à la realpolitik décrétée par Bruxelles.
Le journal conclut que Bruxelles est satisfaite de la coopération de Saied pour stopper les flux migratoires vers l’Italie, et même la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, a fait de lui un modèle pour l’externalisation du contrôle des frontières dans l’Union européenne, laissant les démocrates tunisiens sans soutien pour compter sur.