La campagne électorale pour l’élection présidentielle tunisienne débute aujourd’hui samedi et se poursuivra jusqu’au 4 octobre prochain, soit deux jours avant le jour du scrutin prévu le 6 du même mois.
Selon la Haute Autorité Indépendante pour les Elections, la campagne électorale sera suivie sur le terrain par un millier d’observateurs désignés à cet effet, soulignant que le nombre d’électeurs inscrits au 16 août de l’année dernière était d’environ 9 millions 700 mille électeurs.
Outre le président sortant Kais Saied, la Commission a accepté les nominations de l’ingénieur et homme d’affaires Ayachi Zamal (43 ans), arrêté et poursuivi pour « forge de recommandations », et de Zuhair Al-Maghzawi (59 ans), l’ancien représentant parlementaire et leader du « Mouvement populaire » de gauche.
Saeed monopolise le pouvoir dans le pays depuis juillet 2021 et cherche à remporter un second mandat lors des élections au cours desquelles la Commission électorale a exclu 3 candidats de la course malgré l’approbation par le tribunal administratif de la légitimité de leurs dossiers de candidature.
Hier vendredi, plus d’un millier de personnes, dont une majorité de jeunes et de femmes, ont manifesté dans la capitale Tunis, « pour la défense des droits et libertés ». Un groupe d’organisations comme le Réseau tunisien des droits et libertés et la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme ont appelé à la manifestation.
Au moins 20 opposants sont en prison, dont le leader du Mouvement Ennahda, Rached Ghannouchi, et le chef du Parti constitutionnel libre, Abeer Moussa, ainsi que d’anciens ministres, députés et hommes d’affaires, depuis le printemps 2023 pour diverses raisons. accusations, notamment de « complot contre la sécurité de l’État ».