Le 24 octobre 2024, Muhammad Ali Al-Nafti, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, a participé à la commémoration du soixante-dix-neuvième anniversaire de la création de l’ONU, au siège de l’Académie diplomatique internationale en Tunisie, à la présence du Coordonnateur Résident des Nations Unies en Tunisie, des membres du corps diplomatique accrédités dans notre pays et des représentants des structures internationales et internationales.
A cette occasion, le Ministre a prononcé un discours dans lequel il a évoqué la symbolique de cette célébration de cette date, qui rassemble la conscience collective de la nécessité de travailler ensemble dans un esprit de partenariat pour réaliser la paix et la sécurité internationales et assurer la prospérité. pour tous, soulignant la volonté de notre pays de consolider les objectifs de l’action multilatérale et les valeurs de l’ONU qui constituent les principes sur lesquels elle est construite. Ils sont exigés par le droit international, à savoir : les principes d’égalité souveraine entre les États, le non-recours à la force pour résoudre les différends et leur règlement pacifique, et le respect des droits économiques, sociaux et humains et du droit au développement pour tous.
A cette occasion, le ministre a également passé en revue les batailles diplomatiques que notre pays a menées avec succès devant l’organisation onusienne, qui ont à chaque fois abouti à l’adoption d’une résolution qui lui a rendu justice, à commencer par l’attaque de Sidi Youssef Saqiat, la bataille de Bizerte. , l’agression de l’entité occupante contre Hammam Chott et l’assassinat d’Abou Jihad, jusqu’au succès de la Tunisie en 2020 en tant que membre permanent du Conseil de sécurité en adoptant la résolution 2532, à l’initiative du président de la Tunisie. la République. Il s’agit d’une résolution appelant à une trêve humanitaire permanente pendant la pandémie de Covid-19 et au renforcement de la coopération et de la solidarité internationales par une action internationale coordonnée principalement par les Nations Unies.
Le ministre a rappelé la longue tradition de contribution de notre pays aux missions de maintien de la paix, puisqu’il se classe actuellement au 21ème rang mondial et au 3ème rang dans le monde arabe sur la liste des pays contribuant aux forces de maintien de la paix, une tradition qui a commencé en 1960, avec l’envoi de deux bataillons. de l’armée tunisienne pour contribuer au rétablissement de la paix au Congo.
Le Ministre a exprimé son appréciation pour les réalisations importantes que l’ONU a accomplies depuis sa création en 1945 pour le bénéfice de toute l’humanité, expliquant que malgré ces réalisations, l’ampleur des défis et la primauté des intérêts géopolitiques sur les intérêts de l’humanitaire Le groupe a créé une impression générale de la nécessité d’accélérer la réforme du système international pour le rendre plus équitable et plus juste afin qu’il puisse faire face aux défis de notre monde contemporain.
Il a également estimé que la guerre génocidaire menée par l’entité occupante contre les civils de Gaza, au vu et au su de tous et face à l’incapacité des Nations Unies à faire respecter les décisions de ses principaux organes et à trouver un accord permanent et définitif solution à cet état d’injustice tragique depuis plus de 75 ans, constitue un énorme défi pour la crédibilité de l’efficacité de notre institution et l’incapacité du Conseil de sécurité à prendre des mesures pour mettre fin à la violation systématique de l’article 2 de la Charte. , qui interdit la menace ou le recours à la force contre la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de tout État, comme c’est actuellement le cas au Moyen-Orient, y compris au Liban, est une preuve évidente que le système actuel a atteint ses limites et qu’il existe un il est urgent de le réformer. A cet égard, le ministre a affirmé l’implication de la Tunisie dans tous les efforts visant à réformer l’ONU, à renforcer sa capacité d’action et à la rendre compatible avec les défis actuels et futurs.
Il a également félicité le Ministre Résident Coordonnateur, Arnaud Peral, d’avoir inscrit cette journée sous le slogan de la Charte pour l’Avenir, estimant que ce choix nous rappelle la nécessité de tenir les promesses et les engagements que nous avons pris lors du Sommet du Futur tenu à New York. les 22 et 23 septembre 2024.
Il a exprimé l’accueil favorable de la Tunisie à l’adoption des documents finaux du Sommet, que sont la Charte pour l’avenir, la Charte numérique mondiale et la Déclaration sur les générations futures. Cependant, je considère que le véritable succès du Sommet ne réside pas dans l’adoption de ces documents, mais plutôt dans le degré d’engagement de tous les acteurs internationaux à mettre en œuvre leur contenu, afin qu’il n’y ait plus de slogans creux ou simplement une déclaration de de bonnes intentions s’ajoutent à la longue liste de promesses précédentes. Cela nécessite que chacun fasse preuve de volonté politique et travaille dans un esprit de solidarité pour traduire les engagements en actions concrètes afin de construire un monde plus sûr, plus équitable et plus durable pour les jeunes et les générations futures, dans lequel personne n’est laissé de côté.