07/05/2024–|Dernière mise à jour: 05/07/202415h01 (heure de La Mecque)
La Tunisie a annoncé que le processus d’acceptation des candidats aux prochaines élections présidentielles débutera le 29 juillet et se poursuivra jusqu’au 6 août.
C’est ce qu’a déclaré le chef de la Haute instance indépendante pour les élections, Farouk Bouaskar, lors d’une conférence de presse dans la capitale Tunis, hier soir, jeudi.
Bouaskar a indiqué que l’autorité examinera les demandes de candidature et rendra ses décisions d’ici le samedi 10 août, et que la liste des candidats initialement retenus sera annoncée le dimanche 11 août.
Il a également indiqué que les demandes de retrait de candidats seront acceptées le 2 septembre et que la liste définitive des candidats sera annoncée le 3 septembre.
Mardi, le président tunisien Kais Saied a appelé les électeurs à participer aux élections présidentielles prévues le 6 octobre.
Bien que Saeed n’ait pas officiellement annoncé sa candidature aux élections d’octobre, on s’attend largement à ce qu’il brigue un second mandat de cinq ans.
Saied avait déjà déclaré l’année dernière qu’il ne céderait pas le pouvoir à ceux qu’il qualifiait de « non-patriotes », indiquant qu’il déterminerait qui étaient ces personnes.
Lotfi Al-Marahi arrêté
Reuters a rapporté que le chef du Parti de l’Union républicaine tunisienne, Lotfi Al-Mraihi, a été arrêté par la police pour blanchiment d’argent.
Al-Marahi avait précédemment annoncé son intention de se présenter aux élections présidentielles prévues en octobre prochain.
Al-Maraihi est le chef du Parti de l’Union républicaine et l’un des plus éminents critiques du président Kais Saied. Il a été arrêté mercredi soir, selon des responsables politiques et les médias locaux.
Un porte-parole du tribunal tunisien a déclaré plus tôt cette semaine qu’Al-Marahi faisait face à des accusations de blanchiment d’argent et d’ouverture de comptes bancaires à l’étranger sans avoir obtenu une licence de la Banque centrale de Tunisie.
L’arrestation d’Al-Maraihi intervient à un moment où les partis d’opposition, dont de nombreux dirigeants sont en prison, accusent le gouvernement de Saied d’exercer des pressions sur le système judiciaire pour poursuivre les rivaux du président lors des élections de 2024 et lui permettre de remporter un second mandat.
En avril dernier, le Front du salut national, la plus grande coalition d’opposition tunisienne, a annoncé qu’il ne participerait pas aux élections en raison de « l’absence de conditions de compétition ».
L’opposition a boycotté tous les avantages apportés après les mesures exceptionnelles prises par Saied le 25 juillet 2021, qui ont conduit à une crise et à une grave polarisation politique.
Ces mesures comprenaient la dissolution du pouvoir judiciaire et de la Chambre des représentants, l’adoption de lois par décret présidentiel, l’approbation d’une nouvelle constitution par référendum populaire et la tenue d’élections législatives anticipées.
Certaines forces tunisiennes estiment que ces mesures représentent « un coup d’État contre la constitution révolutionnaire de 2014 et la consécration d’un régime autocratique absolu », tandis que d’autres forces soutenant le président Saied les considèrent comme « une correction du cours de la révolution de 2011 », qui a renversé le président Zine El. Abidine Ben Ali.