14/07/2024–|Dernière mise à jour: 14/07/202418h39 (heure de La Mecque)
Le Mouvement tunisien Ennahdha a déclaré qu’une force de sécurité a arrêté son secrétaire général, Al-Ajami Al-Warimi, et deux de ses compagnons, à l’ouest de la capitale, sans autorisation judiciaire ni accusation préalable.
Al-Nahda a ajouté – dans un communiqué – qu’elle continue de suivre la situation des trois détenus avec les avocats, notant que leur arrestation a eu lieu hier, samedi, dans le quartier de Burj Al-Amri.
Le mouvement a confirmé que le sort des détenus n’est pas encore clair, selon ce qui est indiqué dans le communiqué publié hier soir, alors que les autorités tunisiennes n’ont pas publié de commentaire officiel sur ce communiqué.
Elle a expliqué que des membres de la Garde nationale ont vérifié l’identité du Secrétaire général et de ses compagnons et leur ont confirmé qu’il n’était ni traqué ni inspecté par aucune autorité judiciaire.
De son côté, le Front de salut national, opposition – dont le mouvement Ennahda est l’une de ses composantes – a déclaré que l’arrestation d’Al-Wourimi s’inscrivait dans le cadre de ce qu’il qualifie d’arrestations arbitraires d’opposants politiques.
Le Front a dénoncé – dans un communiqué – l’escalade de ce qu’il appelle l’approche répressive des autorités et la criminalisation de l’opposition politique à l’occasion d’élections présidentielles au cours desquelles les conditions d’une concurrence loyale ne sont pas réunies.
L’arrestation du secrétaire général du mouvement Ennahdha intervient sur fond d’accusations de l’opposition selon lesquelles les autorités tunisiennes ciblent les candidats à l’élection présidentielle prévue le 6 octobre.
Il y a quelques jours, le candidat Lotfi Al-Maraiji a été arrêté pour « blanchiment d’argent » et un juge a décidé d’empêcher le secrétaire général du parti « Action et Réalisation », l’ancien leader du mouvement Ennahdha, Abdel Latif Al. -Makki, de voyager et d’apparaître dans les médias, et de restreindre ses déplacements, car il est poursuivi dans le cas de la mort d’un homme d’affaires. Il a été emprisonné après la révolution.
Il convient de noter que le chef du mouvement Ennahdha, Rashid Ghannouchi, son adjoint, Ali Al-Arayed, ainsi que de nombreux dirigeants du mouvement sont détenus pour diverses accusations.