Le président de l’Organisation nationale des entrepreneurs, Yassin Kouaia, a indiqué samedi que 56 pour cent des services de numérisation se limitent à la déclaration fiscale, à la Caisse nationale de sécurité sociale et au Registre national des entreprises.
Il a ajouté, lors d’un colloque consacré à la présentation des résultats d’une étude de terrain sur les services administratifs orientée vers le secteur privé, que l’étude a porté sur 5.122 petites et moyennes entreprises et 236 services administratifs sur une période de 14 mois, sur la numérisation de l’administration en au service du secteur privé.
Il a relevé qu’un grand nombre d’institutions en Tunisie se plaignaient de la difficulté d’accéder à l’information dans « une administration caractérisée par une bureaucratie odieuse », selon ses propres mots, en plus de la difficulté d’accéder à certaines applications dont dispose le secteur privé.
Yassin Quwaya a expliqué que l’Organisation nationale des entrepreneurs avait réalisé cette étude en partenariat avec l’organisation Al-A’raf et plusieurs associations représentatives du secteur privé, ajoutant qu’elle permettait de présenter les problèmes les plus importants et de soumettre des propositions aux décideurs. .
Il a souligné que ces études sont aujourd’hui au cœur du rôle de l’organisation, car elles constituent une force de suggestion face aux difficultés rencontrées par le propriétaire de l’institution au sein de l’administration tunisienne.
Dans ce contexte, il a déclaré que plus de 84 pour cent des propriétaires d’entreprises du secteur privé sont confrontés aux processus de numérisation disponibles dans l’administration, puisque plus de 30 pour cent des propriétaires d’institutions se plaignent de déficiences dans l’infrastructure et la sécurité de l’information, en plus de la le manque de coordination entre les administrations tunisiennes et les perturbations causées par la routine administrative, qui constituent une perturbation majeure du niveau des services.
Il a souligné les solutions proposées par l’organisation sous forme de recommandations pour réduire les délais, faciliter l’interaction entre l’administration et le propriétaire de l’institution à travers les plateformes et modifier leurs contenus pour gagner du temps et suivre l’impact des changements.
Selon lui, cela contribuerait à construire la république numérique, d’autant plus que la Tunisie a été pionnière dans ce domaine depuis 2005, après quoi elle a enregistré une baisse du classement.
Il a souligné la nécessité pour la Tunisie de retrouver sa place et de suivre le rythme de toutes les évolutions numériques, d’autant plus que le tissu économique est également constitué de moyennes et petites entreprises.
Il a souligné que cela nécessite le développement d’applications appropriées pour tous les secteurs pour atteindre le taux de croissance souhaité à la lumière de systèmes numériques qui contribuent à gagner du temps, à réduire les coûts, à faire sortir les propriétaires d’institutions privées du local au mondial, à consacrer une bonne gouvernance et créer un terrain concurrentiel solide et atteindre ainsi un nombre de transactions élevé pour assurer la durabilité de l’entreprise.
L’étude a montré que 64 pour cent des propriétaires de petites et moyennes entreprises interrogés traitent régulièrement des services numériques, ce qui a nécessité l’inclusion de propositions liées notamment à la généralisation des signatures électroniques, à la suppression de l’identification des signatures et à l’activation du système unique. identifiant des entreprises de tous les départements.
Selon un rapport de l’organisation, dont WAT a obtenu copie, l’étude s’inscrit dans le cadre de son rôle visant à améliorer et numériser les services administratifs destinés aux petites et moyennes entreprises.
L’organisation a complété cette étude à travers un questionnaire incluant les services administratifs destinés aux petites et moyennes entreprises dans différents guichets de l’administration tunisienne, dont les plus importants sont les fonds sociaux, les recettes financières, les douanes, les ports, les aéroports et les municipalités.
Sur la base des résultats de cette étude, un ensemble de recommandations et de propositions ont été élaborées qui seront soumises à l’attention des autorités exécutives et législatives, ainsi qu’à tous les ministères et institutions publiques concernés.
Watt