L’Union générale du travail tutsi a-t-elle abandonné la position de son Conseil national appelant à une action de protestation sous le titre de grève générale ?
Une question justifiée au vu du déclin notable de l’organisation et de l’effondrement de ses performances politiques et sociales après qu’elle ait été ébranlée en interne par de vives disputes entre ses différentes composantes régionales et même au sein du Bureau exécutif lui-même.
Même si la crise interne existait, elle a affecté négativement la performance politique de l’organisation et ses relations avec les partis, la transformant en une colombe de paix à une époque où elle était le fer de lance des droits et libertés dans une époque de prospérité démocratique.
Il semble que l’Union générale tunisienne du travail ait complètement abandonné l’idée d’une grève générale dans le secteur public et la fonction publique, qui avait été adoptée par le règlement général du Conseil national de l’organisation, tenu en septembre dernier, et la décision du Conseil national qui s’est tenu, présidé à l’époque par le secrétaire général Noureddine Taboubi, pour autoriser l’Autorité administrative nationale à prendre la décision de grève. Année et date.
Le système interne de l’Union définit l’Organe administratif comme la troisième autorité dirigeante de l’Union après le Conseil national et la Conférence.
L’organe administratif prend ses décisions au scrutin proportionnel et se réunit sur convocation du bureau exécutif national de la fédération, régulièrement tous les trois mois et chaque fois que de besoin, et exceptionnellement à la demande des deux tiers de ses membres.
En attendant l’invitation du Bureau Exécutif pour convoquer l’instance administrative, qui devrait avoir lieu au cours du mois de décembre prochain, étant donné que la dernière réunion de l’instance a eu lieu en septembre dernier, le Syndicat parviendra-t-il à redonner son éclat social et politique. surmonter sa crise interne écrasante ?
L’organisation Hashad a-t-elle la capacité de mobiliser l’opinion publique politique et syndicale pour faire de sa station de lutte envisagée un succès, ou la grève générale est-elle simplement un enjeu pour améliorer les conditions de négociation avec les autorités ?
Khalil Al-Hanashi