Emprisonnement pour un rappeur tunisien qui cherchait à se présenter à l’élection présidentielle

14/08/2024|Dernière mise à jour: 15/08/202400h04 (heure de La Mecque)

Un tribunal du gouvernorat de Jendouba, dans le nord-ouest de la Tunisie, a rendu mercredi un jugement par contumace ordonnant l’emprisonnement de l’homme d’affaires et rappeur Karim al-Gharbi (Kadorim) pour avoir acheté des recommandations en vue de se présenter aux élections présidentielles.

Le tribunal de première instance de Jendouba a décidé d’imposer une amende de 1 600 dollars à Al-Gharbi, qui réside hors de Tunisie, et de le priver à vie de sa candidature aux élections. Il a également prononcé une peine d’emprisonnement d’un an contre le chef du conseil local de Jendouba et une femme par contumace pendant quatre ans pour le même chef d’accusation.

Karim Al-Gharbi avait annoncé son intention de se présenter aux élections présidentielles prévues le 6 octobre, mais il n’a pas soumis son dossier à la Commission électorale car il n’a pas obtenu d’extrait de casier judiciaire, connu en Tunisie sous le nom de « carte numéro 3 ». .»

Le 2 août, le même tribunal a condamné quatre femmes de la campagne électorale de Karim Al-Gharbi à des peines de prison allant de deux à quatre ans, les privant du droit de vote pour avoir collecté des recommandations en échange d’argent.

Samedi dernier, la Haute Autorité indépendante pour les élections en Tunisie a annoncé l’acceptation initiale de 3 candidats sur 17 candidatures. Les candidats retenus sont le président Kais Saied, qui brigue un second mandat, le secrétaire général du Parti du mouvement populaire, Zuhair Al-Maghzaoui et l’ancien représentant parlementaire Ayachi Zammal. Un certain nombre de ceux dont la candidature a été rejetée ont fait appel de la décision de la Commission électorale devant le tribunal administratif.

Plus tôt ce mois-ci, un tribunal tunisien a décidé d’emprisonner pendant 8 mois quatre candidats potentiels à l’élection présidentielle et de leur interdire de se présenter à vie, dans le but, selon eux, d’éliminer les concurrents de Saied. Ils ont également été accusés d’avoir « acheté des recommandations ». Les personnes visées par le jugement sont le chef du Parti travailliste et ancien leader du mouvement Ennahda, Abdel Latif Al-Makki, le militant Nizar Al-Shaari, le juge Murad Masoudi et le candidat Adel Al-Do.

Les opposants accusent le président tunisien d’imposer des conditions impossibles et d’utiliser le pouvoir judiciaire pour s’assurer qu’il n’y ait aucun concurrent lors des prochaines élections présidentielles, tandis que Saied a nié cette affirmation et répété à plusieurs reprises qu’il poursuivrait ce qu’il décrit comme la « guerre de libération ».

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