Condamnations à la prison pour un ancien candidat à la présidentielle en Tunisie, portant sa peine à 31 ans

23/10/2024|Dernière mise à jour : 23/10/202400h30 (heure de La Mecque)

La justice tunisienne a rendu des jugements supplémentaires contre l’ancien candidat à l’élection présidentielle Ayachi Zamal, emprisonné depuis septembre, portant à 31 ans la durée des peines de prison prononcées contre lui dans des affaires liées à la falsification de signatures de soutien, selon ce que son avocat a déclaré mardi.

L’avocat Abdel Sattar Al-Massoudi a déclaré à l’Agence France-Presse que le tribunal de première instance de Kairouan (centre) a condamné lundi soir Zamal dans 3 affaires distinctes liées à la contrefaçon de signatures et lui a infligé une peine d’un an et 8 mois de prison pour chacun d’eux, soit un total de 5 ans de prison.

Il a souligné que les trois frères de Zamal, jugés dans les mêmes affaires, ont également été condamnés à 5 ans de prison.

Al-Masoudi a expliqué que Zamal, qui comparaîtra jeudi devant un tribunal de première instance à Manouba, près de la Tunisie, dans une affaire similaire, a jusqu’à présent accumulé 31 ans de prison, soulignant qu’il est poursuivi dans 37 affaires distinctes. dans tous les gouvernorats pour des raisons similaires.

Al-Ayashi Zamal, 47 ans, est ingénieur et investit dans le secteur agricole. Il n’a pas pu faire campagne et n’était pas connu du grand public jusqu’à ces élections, où il n’a obtenu que 7,35% des voix.

Le président Kais Saied a remporté un second mandat après avoir obtenu 90,7% des voix suite à une abstention record lors de l’élection présidentielle organisée début octobre, à laquelle la participation s’est élevée à environ 30%.

La justice accuse Zamal d’avoir violé les règles de collecte des signatures d’approbation, difficiles à obtenir, selon les experts.

Le dossier de candidature à l’élection présidentielle nécessite de recueillir 10 000 signatures d’électeurs, 10 représentants au Parlement ou 40 élus des collectivités locales.

Zamal, ancien député, a été arrêté le 2 septembre, le jour même où le collège électoral a approuvé sa candidature.

L’Union européenne a exprimé ses regrets face à « la restriction continue de l’espace démocratique en Tunisie », commentant l’arrestation de Zamal et l’exclusion par la commission électorale de trois concurrents de premier plan.

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