Aujourd’hui, la ministre des Finances, Siham Al-Boughdiri Namsia, a présenté le cadre général et les objectifs stratégiques du projet de loi visant à lutter contre l’exclusion financière en promouvant l’autonomisation économique et l’inclusion sociale, en consacrant le principe d’autonomie et en développant le cadre juridique et institutionnel. lutter contre l’exclusion financière et améliorer le niveau d’inclusion financière en Tunisie.
Au cours d’une séance tenue par la Commission des Finances et du Budget de la Chambre des Représentants du Peuple, au cours de laquelle elle a entendu le Ministre des Finances sur un projet de loi relatif à la loi modificative n°13 du 11 décembre 2023 portant loi de Finances pour 2024. et le projet de loi relatif à la lutte contre l’exclusion financière, elle a passé en revue un certain nombre de sujets liés au projet de loi qui présentent un intérêt pour l’accès au financement, l’utilisation des produits et services financiers, le renforcement du rôle des autorités de surveillance du secteur financier, la protection des consommateurs de services financiers. services, soutenir l’éducation financière, rationaliser les échanges au comptant et soutenir l’accès aux services de paiement.
Au cours de l’échange, les représentants se sont interrogés sur la manière d’intégrer les groupes pauvres et à faibles revenus et ceux ayant des besoins particuliers dans le cadre de ce projet de loi, rappelant l’impact positif des associations financières supervisées par la Banque tunisienne de solidarité dans les régions et recommandant leur soutien. Ils ont également souligné l’importance de la proposition des représentants du peuple de créer une banque postale, compte tenu de son rôle essentiel dans la réussite de ce projet de loi.
Les représentants ont également souligné l’importance de relancer les associations de développement en leur fournissant des financements, et ont souligné l’incapacité des citoyens faibles à investir dans un prêt avec un taux d’intérêt allant jusqu’à 35%. Ils ont estimé que le fait que le projet de loi ne prévoie pas de procédures claires et explicites au profit des personnes physiques issues de groupes vulnérables et à faible revenu favoriserait les intérêts des institutions financières.
Dans sa réponse, la ministre a fourni des données sur les sociétés anonymes de microfinance et sur 289 associations réparties dans toute la République, dont une seule respecte les dispositions du décret n° 117 de 2011. Elle a expliqué que dans le cadre du souci de l’État d’assurer que les faibles et les groupes fragiles ont accès au financement, l’État a prolongé les délais pour ces associations jusqu’à ce qu’elles se conforment. Le décret n°117 a été restructuré au niveau d’un comité national à cet effet qui inclut toutes les parties concernées, et ce programme sera achevé en. d’une manière qui permettra de lui apporter les fonds nécessaires. Sachant que ces associations sont financées par la Banque Tunisienne de Solidarité, le nombre de bénéficiaires au cours de l’année 2023 a atteint environ 41.411 bénéficiaires, et le montant accordé depuis l’activation du système a dépassé 1.396 millions de dinars.
Il a été rapporté que des financements ont été accordés par les institutions de microfinance à un nombre important de personnes exclues du financement bancaire, et que le nombre de bénéficiaires a atteint environ 62.149 en 2023 et 12.717 au cours du premier trimestre 2024.
Concernant la création de la banque postale, j’ai expliqué qu’il s’agit d’une question stratégique et ne peut être tranchée au niveau de ce projet de loi.
Elle a ajouté que cette question doit être considérée dans le cadre d’une vision globale qui prend en compte l’importance des ressources de l’épargne pour les finances publiques, la stratégie de développement du secteur bancaire et financier, l’importance des services postaux, outre la position du le poste dans le secteur des technologies de l’information et de la communication, outre le niveau des procédures, telles que la création d’une banque ou la transformation d’une institution en société bancaire, est soumis à l’autorisation du Comité des licences de la Banque centrale, qui fonctionne conformément à la réglementation. les procédures de la loi relative aux banques et établissements financiers.
Elle a ajouté que la Poste tunisienne est un établissement public chargé de gérer le Fonds national d’épargne tunisien au profit du Trésor public, et que les dépôts des clients sont garantis par la Poste tunisienne et sont placés sur le compte du Trésor et constituent une source importante de revenus. financer le budget de l’État.
En conclusion, j’ai indiqué que ce dossier peut être étudié dans le cadre de la vision susmentionnée, avec la participation de toutes les parties concernées, en tenant compte des effets négatifs sur les équilibres financiers, surtout dans cette circonstance délicate.