Le nombre d’associations actives en Tunisie a atteint, au 17 septembre, 25.080 associations, dont la plupart sont actives dans les domaines culturel, éducatif et sportif, selon les dernières statistiques publiées par le Centre d’information, de formation, d’études et de documentation sur les associations (Ifadha). . La majorité des associations sont localisées dans l’Etat de Tunisie, où leur nombre atteint 5.110 associations, puis l’Etat de Sfax, qui regroupe 1.085 associations, et l’Etat de Nabeul avec 1.477 associations. A l’opposé, l’Etat de Zaghouan en regroupe le plus petit nombre. d’associations actives au niveau national, puisque leur nombre ne dépasse pas 320 associations. Les associations culturelles arrivent en tête avec 5 046 associations, suivies par les associations éducatives, puis les associations sportives avec 3 255 associations, puis les associations actives dans le domaine social avec 2 784 associations, les associations de développement avec 2 582 associations et les associations scientifiques avec 1 912 associations. Il y avait 633 associations environnementales, 408 associations de jeunesse, 322 associations actives dans le domaine de l’enfance et 226 associations de femmes, tandis que le nombre d’associations étrangères atteignait 218 associations.
La création d’associations en Tunisie est soumise au décret n° 88 de 2011 relatif à l’organisation des associations, publié après la révolution tunisienne, qui garantit la liberté de créer des associations et renforce la transparence et la responsabilité. Pour rappel, 10 députés ont déposé le 12 octobre 2023 à l’Assemblée des Représentants du Peuple un projet de loi organique visant à réglementer les associations, qui vise, selon ces députés, à accroître la transparence dans les transactions financières des associations. Ces représentants ont indiqué, dans un document expliquant les raisons de la loi proposée, que le décret n° 88 de 2011 permettait aux associations d’obtenir des financements étrangers sans contrôle, ce qui a conduit à un afflux d’argent dans les associations, à la propagation de la corruption et à l’émergence d’associations comme des bulles en l’absence d’un niveau minimum de transparence, selon leur évaluation. D’autre part, les organisations de la société civile ont dénoncé la version actuelle de cette proposition de loi, estimant qu’elle viole le droit à la liberté d’association et expose la société civile tunisienne à un danger. Elle a déclaré dans des déclarations qu’elle a publié que la loi proposée donne aux autorités un contrôle excessif sur la création, l’activité et le financement des associations, soulève des menaces de dissolution des associations et impose des restrictions sur la mobilisation de leurs ressources, comme elle l’a dit.
Source Watt