Le Parti du mouvement Ennahda a rapporté que les forces de police tunisiennes ont arrêté, hier soir, lundi, des dirigeants locaux du mouvement dans l’État de Ben Arous, dans la banlieue sud de la capitale Tunis, dont Mohamed Al-Qalawi, membre du bureau exécutif, et Mohamed Ali Boukhatim, le secrétaire général local de Ben Arous.
Sur sa page Facebook, le mouvement a appelé les autorités à les libérer, ainsi que tous les détenus politiques, et à mettre fin à la politique d’arrestations, de procès et de siège des rivaux politiques.
Le mouvement considère ce qu’il décrit comme la politique d’arrestations comme une tentative du pouvoir en place de tendre le climat politique et d’escalader contre les forces politiques d’opposition, en prévision de l’organisation des élections présidentielles prévues le 6 octobre.
Le 24 juillet, la branche judiciaire antiterroriste tunisienne a émis un mandat d’arrêt contre le secrétaire général du mouvement Ennahda, Al-Ajami Al-Wourimi, selon le journal local Al-Shorouk.
Depuis février dernier, la Tunisie a été témoin d’une campagne d’arrestations impliquant des personnalités médiatiques, des militants, des juges, des hommes d’affaires et des hommes politiques, dont le chef du mouvement Ennahdha, Rashid Ghannouchi, et plusieurs de ses dirigeants, dont Ali Al-Arayedh, Nour Al. -Din Al-Behairi et Sayed Al-Ferjani.
Le président tunisien Kais Saied a accusé certaines des personnes arrêtées de « conspirer contre la sécurité de l’État et d’être à l’origine des crises dans la distribution des marchandises et des prix élevés », des accusations que l’opposition nie.