Le ministre des Affaires sociales, Issam Al-Ahmar, a souligné aujourd’hui jeudi en Tunisie, la nécessité de « mettre en place un nouveau système qui soit à la hauteur des aspirations de l’État social qui défend les droits des citoyens ».
Il a ajouté, lors d’un séminaire concluant le projet de jumelage institutionnel « Renforcer le système de retraite et sa gouvernance », financé par l’Union européenne et mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat entre la Tunisie, la France et la Lituanie, « Le système de sécurité sociale n’est pas « Il n’est plus en mesure, aujourd’hui, de répondre aux exigences de cette étape », notant que le projet de jumelage « permettra à la partie tunisienne d’apprendre et de s’ouvrir à de nouvelles expériences ».
La responsable de la gestion de la cellule de gouvernance de la Caisse nationale de retraite et de sécurité sociale, Dorsaf Al-Ayadi, a déclaré que la caisse a besoin de nouvelles ressources pour la financer et la sortir de l’état de déficit dans lequel elle se trouve.
Elle a ajouté : « Parmi les recommandations les plus importantes du projet de jumelage figure la nécessité de revoir les textes juridiques dans le domaine de la retraite et d’améliorer le système de retraite pour sortir du déficit financier de la Caisse ».
Ce projet a également œuvré au renforcement des ressources humaines, à la protection des données personnelles, à la lutte contre la corruption, au renouvellement et à la facilitation des procédures administratives, à leur rapprochement du citoyen et à l’amélioration des relations avec les acteurs à travers une nouvelle politique de communication.
La mise en œuvre du projet, dont le budget était estimé à un million et 200 mille euros, est supervisée par l’Agence française « France Expertise » et la Caisse nationale de sécurité sociale de Lituanie sur une période de 30 mois (du 1er juillet 2022 au décembre 2022). 31, 2024).
Le président et directeur général de la Caisse nationale de retraite et de sécurité sociale, Majeed Aouni, a confirmé la participation de plus de 57 experts au programme de jumelage qui s’articulait autour de 4 axes fondamentaux. Le premier axe, selon Al-Aouni, vise à revoir le cadre juridique et la politique de protection sociale sur la base des expériences des pays européens et de leurs pratiques dans ce domaine, tandis que le deuxième axe visait à améliorer la gouvernance du Fonds et à renforcer ses fonctions administratives, capacités techniques et organisationnelles.
Quant au troisième axe, il était principalement lié à l’amélioration de la performance et de la qualité des services fournis par le Fonds, tandis que le quatrième axe était soucieux de mettre en valeur la communication institutionnelle, de valoriser les activités du Fonds et d’assurer leur rayonnement.
De son côté, l’ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, Josep Peroni, a estimé qu’il est important de renforcer le système de protection sociale dans les sociétés contemporaines et qu’il doit être durable, soulignant l’importance de la continuité et de l’efficacité.
Il a souligné que le projet aspire à présenter des propositions de changements radicaux qui aident le gouvernement à supporter les dépenses et à suivre le développement démographique, ainsi qu’à échanger des expériences entre les pays dans le domaine de la protection sociale.