La Commission des Finances et du Budget a tenu une séance consacrée à l’examen du rapport d’exécution du budget de l’État jusqu’à la fin du premier semestre 2024 et des principales hypothèses et orientations du projet de budget de l’État pour l’année 2025, conformément aux chapitres 40 et 62 du Loi fondamentale sur le budget.
Il y a eu une discussion sur les données contenues dans le rapport, et les représentants ont indiqué que ces documents ne contiennent pas de données précises qui clarifient la situation économique actuelle, surtout à la lumière de l’absence d’investissements publics et privés, qui a conduit à la baisse du atteint des taux de croissance.
D’autre part, ils ont souligné la nécessité d’adopter des hypothèses réalistes qui traduisent les capacités et les taux de croissance réels qui peuvent être atteints. Ils ont également appelé à élaborer des stratégies et des politiques claires pour réduire les taux de déficit et assurer le redressement des finances publiques.
Ils ont indiqué qu’à l’occasion de l’étude des hypothèses et des grandes orientations du projet de budget pour 2024, il a été souligné que les hypothèses adoptées étaient incorrectes et irréalistes compte tenu de la situation économique et des capacités disponibles, et que malgré cela, ces mêmes hypothèses ont été adoptés pour le projet de budget 2025.
Il a rappelé aux membres de la commission la nécessité de respecter l’accord avec le ministère des Finances concernant la participation des membres de la Chambre des représentants sur une base tribale, en ce qui concerne la manière d’attribuer les allocations aux missions et missions spéciales.
Ils ont également rappelé la demande de la Commission des Finances à plusieurs reprises d’accélérer la présentation du code des changes, étant donné que la loi des changes actuelle ne répond pas aux normes internationales et contribue à restreindre et perturber la croissance économique, comme c’est le cas de la loi sur les investissements et la loi fiscale pour faciliter les procédures et parvenir à la justice fiscale dans le but de stimuler la croissance économique et de parvenir à la justice sociale.
Certains représentants ont également soulevé la question de l’excédent réalisé en ressources fiscales, expliquant qu’il résultait principalement de l’amnistie fiscale. Ils ont également évoqué la pression fiscale approuvée qui a porté préjudice aux institutions, outre la non-utilisation des fonds alloués à l’investissement.
Dans un contexte connexe, ils ont expliqué que la réduction du déficit commercial résultait principalement d’une baisse des importations dans le domaine des machines, des équipements industriels, des matières premières, ainsi que des biens de consommation et des médicaments, ce qui a affecté négativement l’investissement privé d’une part. et le pouvoir d’achat du citoyen d’autre part.
Les représentants ont été confrontés au dilemme du secteur parallèle et de son pourcentage élevé dans le produit intérieur brut. Dans ce contexte, ils ont recommandé la nécessité de prendre des mesures urgentes pour la réguler et l’intégrer dans le cycle économique.
Ils ont également souligné l’activation de la loi sur le partenariat public-privé pour réduire le fardeau de l’État et promouvoir les investissements dans le but de générer de la richesse et d’atteindre des taux de croissance permettant la justice et le progrès social.
D’autre part, ils ont soulevé la question de l’inclusion financière et son rôle dans la promotion des petites et moyennes entreprises, ainsi que des petits investisseurs dans les régions intérieures, et ont souligné la nécessité de créer une banque postale pour assurer une inclusion financière équitable.
Le comité a décidé d’approfondir ces hypothèses avec la partie initiatrice en écoutant le ministre des Finances.
La commission a ensuite poursuivi ses travaux et entendu le représentant de l’initiative concernant un projet de loi portant modification et complément de la loi n° 17 du 2005 du 1er mars 2005 relative aux métaux précieux, qui a expliqué que cette proposition vise à harmoniser les réglementations sur les métaux précieux. loi avec la Constitution de 2022 en matière de droits, libertés, droit de propriété et proportionnalité entre erreur et sanction, soulignant son rôle dans la protection du secteur de la bijouterie en Tunisie et son intégration dans le cycle économique.
Il a évoqué les problèmes qui entravent le développement de ce secteur, notamment ceux liés à la nature de la conformité, soulignant la présence d’un caractère largement frauduleux sur le marché, des normes frelatées et le phénomène croissant du commerce parallèle, qui a encore approfondi le crise du secteur et a nui à la réputation des acteurs de la profession.
Il a également souligné la hausse continue des prix de l’or brut et les nombreuses restrictions dans ce domaine, outre le manque d’égalité des chances entre les artisans au niveau de l’attribution des quotas d’or, ce qui a conduit à leurs réticences et a aggravé le phénomène de chômage dans le secteur. secteur de la bijouterie.
Il a proposé d’effectuer une visite de terrain dans la ville de Sfax pour mieux comprendre la réalité de ce secteur et des usines d’orfèvrerie de la ville de Sfax, sachant qu’elle abrite 70% d’artisans aurifères.
La commission a décidé d’approfondir son examen du projet de loi et d’organiser une série d’auditions pour toutes les parties intervenantes.