Des milliers de Tunisiens ont manifesté vendredi pour protester contre le « grave recul des libertés et des droits », pour exiger la libération des hommes politiques et des journalistes emprisonnés pour leurs positions d’opposition et pour empêcher toute intimidation contre les candidats à l’élection présidentielle.
L’agence de presse Reuters a décrit la manifestation comme l’une des plus grandes protestations depuis l’année dernière contre le président Kais Saied, qui a resserré son emprise sur le pouvoir et a commencé à gouverner par décret en 2021, dans une démarche que l’opposition a qualifiée de coup d’État.
Le Réseau tunisien des droits et libertés, qui regroupe des partis de gauche, des partis sociaux et des organisations de la société civile, a appelé à cette manifestation.
Les participants à la marche ont brandi des slogans appelant au retour de la démocratie, à la lutte contre la déviation des autorités et à l’arrêt des attaques contre les hommes politiques, les militants des droits de l’homme et les professionnels des médias.
À son tour, l’Agence France-Presse a indiqué que la majorité des manifestants étaient des jeunes et des femmes et qu’ils scandaient des slogans tels que « Kais Saied est un dictateur », « Les libertés de l’État policier sont terminées » et « Partez, partez ». Saïd.
La même agence affirme que Saeed monopolise le pouvoir dans le pays depuis juillet 2021 et cherche à remporter un second mandat lors des élections prévues le 6 octobre prochain, au cours desquelles la Commission électorale a exclu 3 candidats de la course, même si le bureau administratif Le tribunal a approuvé la légitimité de leurs dossiers de candidature.