La commission des relations extérieures, de la coopération internationale, des affaires des Tunisiens à l’étranger et des migrations a tenu, mercredi 24 juillet 2024, une séance consacrée à l’audition des représentants du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Centre national des sciences et technologies nucléaires), dans le cadre de l’examen du projet de loi organique n° 63/2024 portant approbation de l’adhésion de la République tunisienne à la Convention de Viana sur la responsabilité civile en matière de dommages nucléaires.
Au début de la séance, il a été souligné que malgré l’absence d’installations nucléaires dans notre pays ou tout danger intérieur potentiel, cet accord garantirait à la Tunisie l’accès à l’indemnisation en cas d’exposition à des dommages nucléaires, en raison de sa situation géographique. et la proximité des pays dotés d’installations nucléaires.
Les parties prenantes ont souligné l’importance de cet accord, qui réglemente les utilisations du nucléaire selon des visions saines au service de l’humanité et clarifie précisément la responsabilité civile des dommages nucléaires et les mécanismes d’indemnisation, garantissant ainsi la protection de l’environnement, des personnes et des biens contre les catastrophes et accidents causés par les installations nucléaires.
Les représentants ont également souligné que le recours à l’énergie nucléaire rationnelle est devenu une nécessité urgente en raison des solutions alternatives qu’elle apporte aux énergies polluantes telles que le pétrole et le charbon. Ils ont également exprimé leur volonté de modifier la législation obsolète et enfreinte afin que notre pays puisse suivre le développement international dans le domaine de l’énergie nucléaire.
Des représentants du Centre national des sciences et technologies nucléaires ont présenté l’accord, objet de ce projet de loi fondamentale, ainsi que les principes et dispositions fondamentaux qu’il contient. Ils ont expliqué que le système de compensation qui y est inclus est clair et simplifié. Ils ont également souligné que notre pays était l’un des pays pionniers dans le domaine de l’énergie nucléaire, car il a été le premier à proposer d’adopter cette énergie pour le dessalement de l’eau de mer. dans ses avantages en termes de réduction des coûts et de préservation de l’environnement, contrairement aux idées reçues. Dans ce contexte, ils ont noté que la Tunisie n’a pas maintenu cette préséance, mais a plutôt connu une période de stagnation suite à la dissolution de l’Autorité nationale de l’énergie dans les années 70, ce qui a créé un vide qui n’a été évité que dans les années 90 grâce à la création de l’Autorité nationale de l’énergie. Centre de science et technologie nucléaires.
Ils ont ajouté que la législation dans ce domaine est rare et ne suit pas le développement de ce secteur, soulignant la nécessité de la mettre à jour et le rôle de l’institution législative à cet égard.
Dans un autre contexte, ils ont indiqué que le centre se coordonne avec les différents services de sécurité en vue d’améliorer la formation humaine et les équipements, notant à cet égard qu’ils ont été dotés d’équipements d’une valeur de 1,5 million de dollars, et que le port de Radès a été doté de détecteurs fixes pour rechercher des sources radioactives et des matériaux contaminés.