Le Bureau de l’UNESCO au Maghreb et l’Institut arabe des droits de l’homme ont organisé aujourd’hui samedi à Tunis la consultation maghrébine sur le texte initial de la Recommandation de l’UNESCO sur l’éthique des neurotechnologies. Des experts de Tunisie, d’Algérie, de Libye, du Maroc et de Mauritanie dans les domaines de la neurologie, de la biologie, de la philosophie, de la sociologie, des droits de l’homme, de la technologie et de l’intelligence artificielle ont participé à cette consultation qui vise à contribuer à l’élaboration du premier outil standard mondial. sur l’éthique des neurotechnologies, dans le but de renforcer l’éthique et de protéger les droits de l’homme à la lumière des progrès des neurotechnologies. Les domaines de l’éthique et des droits de l’homme. La consultation au sein des ateliers s’est concentrée sur la révision et la discussion du texte initial de la recommandation sur l’éthique des neurotechnologies et l’échange d’expériences et de connaissances sur les défis éthiques liés aux neurotechnologies, en plus de recueillir des idées et des recommandations pour enrichir le texte final qui devrait être publié. par l’UNESCO en 2025. Le chef du service de neurologie de l’hôpital Al-Razi de la Manouba a présenté Riyad Qwaider, une intervention scientifique sur le développement de la science et de la recherche dans le domaine des neurotechnologies et les défis éthiques et réglementaires qu’elle pose pour concilier le bénéfice du développement scientifique et respecter la dignité humaine, notamment en ce qui concerne le respect de la vie privée et des données personnelles.
Le président du conseil d’administration de l’Institut arabe des droits de l’homme, Abdel Basset Bin Hassan, a souligné l’importance de cette consultation dans le domaine de la neurotechnologie, qui comprend un groupe de technologies visant à comprendre, traiter et améliorer les fonctions du système nerveux humain. De son côté, le responsable du Programme des Sciences sociales et humaines au Bureau de l’UNESCO au Maghreb, Armin Ibrizimovic, a souligné l’importance du processus d’élaboration du projet de recommandation sur l’éthique des neurotechnologies. Selon l’Organisation mondiale de la santé, une personne sur huit dans le monde souffre d’un trouble mental ou neurologique, ce qui représente un tiers des dépenses totales de santé dans les pays développés et un fardeau croissant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Bien que la neurotechnologie présente des avantages positifs, comme toute technologie avancée pour traiter et améliorer les fonctions du système nerveux, elle suscite également des inquiétudes chez les observateurs concernant les droits de l’homme, notamment en ce qui concerne le contrôle des dispositifs nerveux implantés, le vol d’informations sensibles ou la manipulation des pensées et des comportements.
Watt