La Commission des Finances et du Budget a tenu une séance ce matin, mardi 14 mai 2024, au cours de laquelle elle a entendu le Président, le Directeur Général du Bureau des Céréales, un cadre du Bureau, et des représentants du Ministère de l’Economie et du Plan, concernant un projet de loi relatif à l’approbation de l’accord de prêt conclu le 26 mars 2024 entre la République tunisienne et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement pour financer le projet d’intervention d’appui à la sécurité alimentaire en Tunisie, dans lequel il y a urgence. une réflexion a été demandée.
Au début de la séance, le président de la Commission s’est enquis des raisons pour lesquelles il a été demandé d’examiner d’urgence le projet de loi alors même que l’accord relatif au prêt a été signé le 26 mars 2024. Il a également évoqué ce qui était indiqué dans le document. expliquant les raisons de l’impact de la pandémie de Covid-19 dont le monde a été témoin en 2019 et dont on parlait rarement dans le passé en 2024.
Le représentant de l’Office des céréales a souligné l’importance de la sécurité alimentaire en Tunisie, considérant que la production céréalière est un secteur stratégique, et a rassuré le consommateur sur le fait que le stock céréalier répond à ses besoins. Il a souligné ce que nous vivons aujourd’hui en termes de pénurie d’eau, de changement climatique, d’augmentation du taux de consommation de céréales et de perturbations au niveau de la production et de la productivité, expliquant que l’approvisionnement urgent vient en réponse au rythme de consommation.
Il a également souligné les perspectives à long terme du gouvernement pour le secteur céréalier et sa nouvelle vision de la gouvernance du secteur grâce à la numérisation. Il a souligné l’importance de soutenir le recensement général de l’agriculture afin de fournir des statistiques liées au secteur et d’élaborer une stratégie de révision du système dans son ensemble. Il a estimé que le principal défi consiste à faire face aux fluctuations de la production et de la productivité.
De son côté, la présidente et directrice générale du Bureau des céréales a affirmé que la crise du Covid-19 a affecté les prix et le pouvoir d’achat au cours des dernières années. Elle a indiqué que la consommation locale s’élève en moyenne à 36 millions de quintaux de blé dur, de blé tendre et d’orge, et que le coût d’approvisionnement est estimé à 3,4 milliards de dinars. Elle a expliqué que le blé dur est collecté et que l’offre est réduite pendant les bonnes saisons.
Elle a ajouté que la capacité de stockage est limitée, indiquant que ce projet de loi permettra la réhabilitation des réservoirs de Radès, Sousse et Sfax avec l’acquisition de 60 locomotives. C’est une des raisons pour lesquelles il est urgent de l’envisager.
Au cours de la discussion, le président de la commission a évoqué les problèmes de l’agriculteur et son manque d’accès au fourrage, et a abordé la question du monopole et des problèmes de stockage. Il s’est enquis de la mise en œuvre du projet d’appui au développement intégré et durable du système céréalier, dans le cadre duquel le Bureau a obtenu un prêt qui a été conclu le 19 juillet 2023, avec un financement de la Banque africaine de développement, notamment dans le domaine de l’entretien. d’entrepôts de stockage et de centres de collecte.
Dans leurs interventions, les représentants ont souligné la nécessité de réfléchir à une stratégie claire permettant d’atteindre la sécurité alimentaire et l’autonomie sans avoir besoin de fournitures. Ils ont appelé à soutenir les petits agriculteurs pour financer leurs activités et résoudre les problèmes auxquels est confronté le secteur de l’élevage.
Ils se sont également interrogés sur la mauvaise gestion des quantités de céréales produites et sur la tendance à ajouter des citernes pour collecter les céréales. Ils ont exigé des solutions au problème du coût de production élevé et du monopole de la vente du fourrage sur le marché noir. D’autre part, ils ont recommandé de s’attaquer aux problèmes de corruption dans les itinéraires de distribution d’aliments. Ils ont également appelé à la création d’usines de dessalement d’eau de mer utilisant l’énergie solaire comme solution au problème de la sécheresse, ainsi qu’au creusement de puits artésiens et à l’irrigation supplémentaire. Ils ont également appelé à la formation d’un comité comprenant des représentants des ministères des Finances et du Commerce et de l’Office des céréales pour résoudre les problèmes des moulins et de la salle de pâte, ainsi qu’un comité d’audit pour suivre le processus d’importation de soft et de pâte. blé dur. Ils ont demandé qu’on leur fournisse des statistiques sur les quantités produites de blé tendre et dur et sur la réserve stratégique de céréales.
Concernant les moulins, les représentants du Bureau ont expliqué que l’accord a été activé la semaine dernière et que la surveillance a été renforcée afin d’orienter l’appui aux ayants droit en matière de farine et de contrôler les itinéraires de distribution. Ils ont indiqué que le ministère de l’Agriculture a préparé des études stratégiques dans tous les systèmes.
Concernant la demande d’accélérer l’examen de ce projet de loi, ils ont expliqué qu’elle est liée au maintien d’un stock permettant de subvenir aux besoins du citoyen et d’éviter de percevoir la commission de gage liée au prêt pour les versements qui ne peuvent être retirés.
Le représentant du ministère de l’Économie et du Plan a expliqué que des travaux sont en cours pour réduire au maximum les délais concernant les accords de prêt. Elle a expliqué que le caractère urgent s’inscrit dans le cadre du souhait que la loi entre en vigueur le plus rapidement possible et concerne une stratégie nationale pour le secteur agricole. Elle a également indiqué que le ministère de l’Économie et du Plan travaille actuellement à la révision des compétences des bureaux en fonction de la nouvelle division des régions.
La commission a décidé de poursuivre l’examen de ce projet de loi demain, mercredi 15 mai 2024, à la lumière d’un rapport d’enquête des représentants présenté par l’Office national des céréales et en présence d’un représentant du ministère de l’Économie et du Plan.