Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar, a prononcé un discours lors de sa participation à la célébration de la Journée de l’Europe.
Il a souligné que la Tunisie tient à préserver les relations historiques et naturelles qu’elle entretient avec l’Union européenne.
Il a réitéré que « le partenariat qui unit la Tunisie et l’Union européenne est essentiellement un partenariat politique et va bien au-delà de la totalité des prêts, programmes, dons ou annonces qui y sont liés ».
Ci-dessous le contenu du mot :
J’adresse mes sincères remerciements à Marcos Cornaro pour cette aimable invitation. C’est pour moi un grand plaisir de participer à cette importante célébration de la Journée de l’Europe, qui est non seulement une occasion importante pour vous en tant que membres de l’Union européenne, mais aussi une occasion significative pour les Tunisiens, en tant que vos partenaires.
Plus l’Union européenne prospère, plus cela se reflétera dans notre partenariat, compte tenu de l’interdépendance de nos intérêts et défis communs.
Les élections européennes, qui se tiendront en juin prochain, et leurs résultats auront des répercussions sur la période à venir, parallèlement à l’importance des changements radicaux auxquels le monde est confronté dans la période actuelle.
Je profite de cette occasion pour exprimer, au nom du gouvernement tunisien, mon espoir que cette station politique apportera de bonnes nouvelles à tous vos pays, peuples et unions, ainsi qu’au continent européen voisin, avec plus de paix, de sécurité et de prospérité. ce qui renforcerait notre partenariat et notre dialogue.
La Tunisie tient à préserver les relations historiques et naturelles qu’elle entretient avec l’Union européenne, c’est pourquoi nous avons cherché à les adapter à l’évolution de l’ordre mondial. Nous travaillerons pour être des partenaires efficaces pour promouvoir la paix, la liberté et la pleine jouissance des droits publics et privés pour tous vos citoyens sans interférer dans les affaires intérieures de vos pays.
Je renouvelle mon rappel que ce partenariat qui nous rassemble est essentiellement un partenariat politique et va bien au-delà de la somme des prêts, programmes, dons ou annonces qui y sont liés, car ces réalisations tangibles ne peuvent être mises en œuvre que dans un cadre politique harmonieux fondé sur des principes équilibrés. le dialogue et la compréhension au service de nos générations futures afin qu’elles puissent vivre dans l’harmonie et la prospérité.
Dans ce contexte, il a déclaré que les vrais amis sont ceux qui établissent entre eux des intérêts préservés, et non l’inverse.
Ce projet est fondamentalement politique et ne peut réussir que dans un contexte de compréhension et de respect mutuels. Afin d’assurer l’épanouissement futur de nos relations de coopération, leur fondement doit être le partenariat et non l’assistance, étant donné que le moment est venu de procéder à une véritable évaluation de ce qui a fonctionné et de ce qui n’a pas fonctionné dans nos relations.
À cet égard, je note avec satisfaction les progrès que nous avons constatés depuis l’année dernière en termes de nature du dialogue et d’engagement constructif, qui ont reçu des signaux encourageants de la part de nombre de vos États membres. Cependant, nous pensons que nous devons continuer à déployer des efforts pour que davantage d’États membres de votre Union se rapprochent, dans leur analyse et leur lecture, des conditions et des perspectives de développement dont notre partenariat a été témoin.
Votre Union a été créée pour mettre fin au terrorisme du siècle dernier et elle doit faire tout ce qui est nécessaire pour établir et renforcer la paix dans le présent et dans le futur.
Comme vous l’avez mentionné dans votre discours, la guerre fait toujours rage en Europe et la tragédie de Gaza, que certains qualifient de catastrophe humanitaire, alors qu’il s’agit d’un génocide en cours, est directement liée aux motivations qui ont conduit à la création de votre syndicat.
Notre relation ne peut s’enrichir que grâce à nos différences historiques, culturelles et politiques, à condition que nous réagissions rapidement et intelligemment aux leçons du passé.