Le magazine Jeune Afrique indique que le président tunisien Kais Saied s’apprête à doter la Direction générale tunisienne de la sûreté nationale d’un système moderne d’identification numérique et d’identification biométrique, sous prétexte de lutter contre le terrorisme et la criminalité, et ce, malgré la crise économique étouffante que connaît le pays.
Le magazine explique que ce programme de système automatisé d’identification biométrique a été conçu par Idema, une société technologique multinationale basée en France, qui fournit des services de sécurité liés à l’identité.
Cette société vend des systèmes de reconnaissance faciale et d’autres produits et programmes d’identification à des entreprises privées et aux gouvernements.
Le coût de ce programme, baptisé « MBIS », est d’environ 6 millions d’euros par la Direction de la Coopération Technique « Civipol » du ministère français de l’Intérieur.
Le système est doté d’outils de vérification et de comparaison, ainsi que de gestion des empreintes digitales, de la paume et du visage, selon le magazine.
Le programme « IDEMA » est notamment utilisé par l’Allemagne, certains États américains, l’Afrique du Sud et les pays arabes.
Le volume des ventes du groupe a atteint 2,7 milliards d’euros en 2022.
Ce contrat d’aide française à la Tunisie – d’une durée de 3 ans – est considéré comme le deuxième du genre.
En 2015, le ministère tunisien de l’Intérieur, dirigé par Najm El-Gharsali, a demandé un système d’identification numérique similaire à la société Idema, appelée « Murophobes », mais son installation n’a commencé qu’en 2017 en raison du retard de paiement du gouvernement tunisien. .
Parmi les objectifs de ce programme, selon Jeune Afrique, figure celui d’aider la Tunisie à restructurer et à renforcer « les capacités techniques et opérationnelles des agences étatiques contribuant à la sécurité des frontières terrestres et maritimes pour lutter contre les nouvelles formes de criminalité et de terrorisme ».